Alors que la commissaire Anne Capestan est tombée dans une sorte de routine avec ce qui reste de son équipe, leur nouveau chef les missionne pour seconder leurs collègues sur les dents avec l’affaire des piqûres en soirée. Lorsque trois victimes sont à déplorer, le mode opératoire les met sur la piste d’anciens crimes des années 90. Toutefois, tandis qu’on leur fait miroiter un retour en grâce dans les locaux réguliers de la PJ parisienne, les Poulets grillés se heurtent à une affaire plus complexe qu’il n’y paraît. Le serial killer n’est pas ce que l’on croit, des vérités ont été étouffées, et le passé a laissé des traces telles que certains ne s’en sont pas relevés.
Avec ce quatrième tome, on retrouve une équipe qui a perdu des membres, qui s’ennuie de ne plus se voir confier quoi que ce soit, ce qu’un jeune supérieur hiérarchique aux dents longues entend modifier. Rapidement, la dynamique du groupe se remet en marche, les compétences et les connaissances des uns et des autres viennent enrichir les recherches de l’enquête, pendant que la commissaire tente de contrecarrer leur adversaire, lequel semble capable de prévoir leurs mouvements, voire les piéger. On s’immerge sans difficulté dans le récit, l’humour auquel on s’est habitué est toujours là, et c’est avec plaisir que l’on retrouve la brigade, certes atypique, mais efficace du fait de son profil si singulier. Rosière est toujours aussi flamboyante, flaire les entourloupes de la hiérarchie, et on rit des blagues de potache et autres scènes qui viennent dédramatiser une situation pourtant tendue. Comme avec les tomes précédents, on ne s’ennuie pas, il y a une véritable intrigue que l’humour n’entame pas, et on passe un bon moment avec ces personnages que l’on a appris à apprécier. 🙂
Drame de pique, Poulets grillés, tome 4, de Sophie Hénaff, Le Livre de Poche, 2024, ISBN 978-2-253-24949-8, 8.90 €.
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