Les contes du boudoir hanté #2

Volume 2

de Yishan Li, couleur de Wang Pen & Studio 9, adaptation de Jean David Morvan, éditions Delcourt.

 L’histoire :

magie femme renard amour impossible mariage séparationAlors qu’il se promène, An délivre un renard dont la patte est prise dans un piège. Avec la nuit tombante, il se perd et est hébergé par une famille humble mais accueillante. La beauté de leur fille unique, Hua, fait chavirer son cœur. Il voudrait rester, mais le lendemain, on le renvoie chez lui. Alors qu’il dépérit de ne pas retrouver Hua malgré ses recherches, cette dernière vient le voir…

Chronique :

Deuxième volume de ces contes chinois adaptés en bande dessinée. Ce tome-ci ne nous offre plus une histoire de fantômes, mais de renards et d’amour encore une fois impossible. Comme dans le volet précédent, on retrouve des tons et des couleurs feutrés, le dessin fluide et les personnages longilignes de l’auteur, et d’autres qui ne sont pas sans faire penser au kitsune japonais. Le désir et la sensualité ne sont pas absents de ce conte, mais c’est avant tout l’amour qui est mis en avant, ainsi que ses conséquences. Un lourd secret empêche le bonheur des jeunes amoureux et parce que An ignore tout de ce qui retient Hua, le drame arrive. Il se met en danger et pousse ses bienfaiteurs à prendre des mesures extrêmes.
Lorsque la vérité lui est révélée, il est déjà trop tard, le malheur est consommé. Malgré tout, le conte se termine en forme de consolation, mais cache un déchirement tout aussi cruel que les événements qui l’ont précédé. Une conclusion douce-amère comme il en existe parfois dans les contes, loin d’un happy end.

Autres tomes de la série :

Volume 1 (chronique)
Volume 3 (chronique)

conte chinois tradition orale adaptation Pu Songling XXVIIe siècle fantômes amour impossible sacrifice poésie suicide fantômes réincarnation dévouement

Le 17.02.2016